Conférencier : Margaret Hu (Digital Democracy Lab)
Intervenant : Thomas Le Goff
La théorie critique des données examine le rôle de l’IA et de la prise de décision algorithmique à son intersection avec le droit. Cette théorie vise à déconstruire l’impact de l’IA dans les contextes juridiques et politiques. Les outils de l’IA et des systèmes automatisés permettent des hiérarchies de pouvoir juridiques, scientifiques, socio-économiques et politiques qui peuvent être interrogées avec profit par la théorie critique. Alors que la théorie critique, dans son ensemble, occupe une place prépondérante dans les travaux des spécialistes de la surveillance, les juristes peuvent également déployer des analyses de criticité pour examiner les défis posés par le droit de la surveillance et de la protection de la vie privée, en particulier dans le cadre d’un examen de la manière dont l’IA et d’autres technologies émergentes ont été développées dans les pratiques d’application de la loi et dans les programmes de sécurité nationale et de sécurité intérieure. Pour prendre un exemple de l’impact de l’IA, cet article soutient que les interdépendances technologiques et les trajectoires de l’incarcération de masse peuvent être mieux conceptualisées grâce à la théorie critique des données. Cet article propose que la théorie puisse aider à évaluer l’impact informatique et l’impact de l’IA sur les développements technologiques susceptibles d’exacerber l’incarcération de masse et de limiter les droits de la procédure pénale.
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